L’hiver arrive, avec ses températures qui chutent, ses nuits plus longues et un rythme plus lent qui s’impose naturellement au jardin. Cependant, sous la surface du sol, la vie ne cesse jamais de s’activer : le sol continue de respirer, les micro-organismes travaillent encore, et les vers de terre s’adaptent discrètement pour traverser la saison froide.
Pour le jardinier comme pour le composteur, l’hiver est un moment clé. Une période où l’on protège, où l’on prépare et où l’on accompagne la nature pour qu’elle puisse redémarrer pleine de vitalité au printemps. Comprendre ce qui se joue durant ces mois plus calmes permet d’agir intelligemment.
Car même si tout semble endormi, l’hiver est une étape essentielle dans le cycle de la nature. Une occasion de renforcer les sols, d’aider les organismes vivants à passer la période froide et de mettre en place les bonnes pratiques pour un redémarrage optimal dès les premiers rayons du soleil.
On vous explique tout ici pour accompagner vos vers de compost de façon optimale pendant cette période d’hiver !
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Sommaire
Comment l’hiver impacte vos vers ?
Comment les vers réagissent au froid ?
Comme tout être vivant, les vers de terre sont sensibles aux variations de température et leur métabolisme en est inévitablement impacté. Rassurez-vous, vos vers de terre ne vont pas mourir à la première chute de température.
Néanmoins, il est pertinent pour vous de connaître l’impact des températures sur vos vers de terre :

- Les vers de terre sont le plus actifs entre 15 et 25 °C ;
- En dessous de 15°C, leur activité diminue légèrement ;
- En dessous de 5 °C, ils se mettent en état de survie ;
- À partir de 0°C, ils peuvent mourir s’ils ne sont pas protégés.
Ils ne meurent pas parce qu’il fait froid, mais parce que le gel pénètre la matière organique. Le danger vient donc surtout d’un composteur très humide et exposé au vent.
De quelle manière les vers s’adaptent-ils ?
Pour s’adapter à la baisse des températures, les vers de terres adoptent différents comportements. Il existe différentes sorte de vers de terre sur la planète, certains entrent en quiescence, une léthargie déclenchée par le froid ou le gel, tandis que d’autres pratiquent la diapause, un repos programmé génétiquement qui leur permet d’économiser leur énergie même lorsque les conditions extérieures restent favorables. En ce qui concerne, nos vers de lombricompost, ces derniers sont beaucoup plus vulnérables et sont donc bien plus impactés.
Dans un lombricomposteur, les vers se protègent de plusieurs manières :
- En descendant dans les zones chaudes du bac ;
- En se regroupant pour conserver la chaleur,
- En ralentissant leur métabolisme pour économiser de l’énergie,
- En se réfugiant dans la litière ou la matière carbonée.
Leur instinct est puissant : à vous de leur offrir un environnement stable pour faciliter cette adaptation.
Comment préparer votre lombricomposteur à l’arrivée du froid ?
Adapter l’alimentation des vers
Les premières baisses de température impactent grandement la digestion des vers et de ce fait, les quantités ingérées et digérées sont beaucoup moins importantes.
De ce fait, il est conseillé de réduire les apports en nourriture petit à petit afin de ne pas surcharger votre lombricomposteur. Par ailleurs, il est aussi conseillé d’éviter les gros apports soudain et de privilégier les aliments finement coupés.
Enfin, afin d’éviter de faire entrer le froid dans votre lombricomposteur, évitez les aliments trop riches en eau car ils pourraient refroidir leur maison. L’objectif ici n’est pas de créer un excès d’humidité difficile à gérer en hiver.

Ajouter de la matière carbonée
En hiver, les matières carbonées jouent un rôle essentiel pour maintenir un environnement sain dans votre lombricomposteur. Le carton brun, le papier kraft, les feuilles sèches ou encore la fibre de coco permettent d’améliorer l’aération du bac, d’absorber l’excès d’humidité et de créer une litière chaude et confortable dans laquelle les vers peuvent se réfugier. Pour garder un bon équilibre et éviter que le compost ne devienne trop compact ou trop humide, pensez à en ajouter régulièrement : en hiver, l’idéal est de respecter la règle simple du 1 apport brun pour 1 apport vert.
Isoler son lombricomposteur : les différentes solutions
Pour passer l’hiver sereinement, nous vous conseillons de trouver un moyen de protéger vos vers du froid. Surtout si votre lombricomposteur est en plastique ou en bois. L’avantage de la terre cuite et surtout de nos lombricomposteurs Ceercle est qu’elle protège les vers des variations de températures.
Ainsi, nous vous conseillons de déplacer votre lombricomposteur si vous en avez la possibilité. Vous pouvez le rentrer dans votre maison sans aucun souci. Si cela vous gène, vous pouvez tout à fait le mettre dans votre garage, sous un appentis, dans une entrée non chauffée. En revanche, nous déconseillons vivement de laisser le lombricomposteur exposé au nord tout l’hiver. C’est la raison pour laquelle, dès son installation, pensez à l’exposition !
Sinon, protégez votre lombricomposteur à l’aide d’un voile d’hivernage. Autrement, il est possible d’isoler votre lombricomposteur de façon naturelle avec des couvertures, de la paille ou bien des cartons épais. L’idée est de protéger les vers du vent qui peut refroidir vivement la maison de vos lombrics.
Néanmoins, il est essentiel de faire attention à la circulation d’air lorsque vous isolez votre lombricomposteur. Effectivement, si plus aucun air ne peut circuler, il peut y avoir un risque de condensation et donc d’asphyxie pour les vers. Pensez à faire attention à ce point pour éviter de ne pas les retrouver au printemps prochain.
Conclusion
L’hivernage du lombricomposteur est avant tout une question d’anticipation et de douceur. En comprenant comment les vers réagissent au froid et en adaptant simplement leur alimentation, leur environnement et l’isolation du bac, vous leur offrez les meilleures conditions pour traverser l’hiver sans encombre. Avec quelques gestes simples et réguliers, vos vers resteront en bonne santé et seront prêts à relancer pleinement leur activité dès le retour du printemps.
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