Installer un bac composteur au fond du jardin ou un lombricomposteur à l’intérieur de la maison présente de nombreux avantages. Transformer les déchets organiques alimentaires en engrais de grande qualité permet de répondre aux besoins des plantes et du sol.
Par ailleurs, il s’agit d’un processus naturel, écologique et économique pour les ménages. Conserver un compost en bonne santé n’est pas sorcier. Néanmoins, quelques bonnes pratiques sont à connaître pour éviter les faux pas. Malgré un entretien scrupuleux, certains problèmes fréquents au compost peuvent se poser.
Voici les principales solutions à mettre en place.
Au sommaire :
Des conseils sur les bonnes pratiques du lombricompostage
La technique du lombricompost est quelque peu différente de celle du compostage classique. L’action des vers lombrics permet d’accélérer la décomposition des matières sans dégager d’odeurs gênantes. Voici les réponses aux questions que vous vous posez certainement sur le fonctionnement et les bonnes pratiques à observer pour prendre soin de son lombricompost et donc des plantes de son jardin.
Ce qu’il y a à savoir pour bien utiliser le lombricompost
La pratique du lombricompostage, née dans les années 1950, séduit de plus en plus de citadins et de jardiniers amateurs.
Il s’agit d’un processus de décomposition naturel des déchets organiques par la digestion des vers appelés lombrics. Ces derniers transforment la matière initiale en un engrais riche en humus et en nutriments, nécessaire à la croissance des plantes et à la bonne santé du sol.
Un lombricomposteur s’installe aussi bien à l’intérieur de la maison, que sur un balcon ou au fond du jardin à l’ombre. Ce modèle ne dégage aucune odeur car les vers creusent de petits trous qui permettent de faire circuler l’air. Cette méthode de compostage se fait à froid, c’est-à-dire que les lombrics ne souffrent pas de variations de températures et donc de maladies.
Pourquoi ne pas investir dans un potager composteur de balcon Ceercle ? Ce dernier est conçu à la main, en terre cuite et permet aux personnes habitant en ville de cultiver des fruits, légumes et aromates tout en recyclant leurs déchets organiques.
Les manières de composter intelligemment ses déchets organiques
Un conseil pour bien entretenir son lombricompost : veillez à composter 2/3 de matière fraîche, c’est-à-dire de déchets « verts » apportant de l’azote pour 1/3 de matière sèche ou brune riche en carbone. Se décomposent donc les épluchures de légumes, le pain, le marc de café, les sachets de thé biodégradables, les fleurs fanées et les feuilles mortes.
En revanche, il est proscrit d’intégrer à la terre des agrumes, des peaux de légumes épaisses ou traitées, des produits laitiers, viandes et poissons, les huiles et fritures et les tontes de gazon. De manière générale, il faut toujours hacher les restes alimentaires pour faciliter leur dégradation.
Placez votre lombricomposteur à l’ombre, car les vers détestent les variations de températures. En hiver, un voile d’hivernage sera peut être utile contre le gel. Conservez un taux d’humidité à environ 80%. Normalement, la part de déchets verts permet de maintenir le compost légèrement humide. Les lombrics n’apprécient pas l’acidité. Ajouter de temps à autre des coquilles d’œufs broyées peut rééquilibrer le PH.
Des problèmes et des solutions
Quelques précautions sont à prendre pour garantir une bonne durée de vie et une maturité rapide de votre compost.
Il faut éviter d’utiliser le compost mûr tel quel. En effet, avant de l’incorporer au sol ou dans les pots des plantes vertes, il doit être mélangé à de la terre de jardin. Le compostage permet d’obtenir un substrat particulièrement riche, parfois trop pour les organismes des végétaux.
Autre chose à savoir : le compost a besoin d’oxygène pour que le processus de décomposition se fasse correctement. La solution ? L’aérer régulièrement à l’aide d’un râteau par exemple.
Vous partez en vacances ? Il faut éviter de laisser les organismes vivants qui colonisent votre compost sans nourriture. Un mois sans manger ne nuit pas aux lombrics. En revanche, passé ce délai, le nombre de vers va décroître. Demandez à un voisin d’apporter feuilles, copeaux de bois et déchets verts pour répondre aux besoins de votre compost.
Top 5 des problèmes les plus fréquents du compostage classique
Dans le cas d’un compostage traditionnel, les problèmes sont un peu plus courants. Mauvaises odeurs, matière trop sèche ou gorgée d’eau, présence de nuisibles ou encore restes de déchets non décomposés sont autant de situations gênantes qui peuvent vous décourager de composter. Pas de panique, voici quelques solutions simples.
#1 Des mauvaises odeurs dans le bac composteur
Inutile de rappeler que les mauvaises odeurs se dégageant d’un compost ne sont ni agréables, ni normales.
En cas de senteur de soufre, il est fort possible que le substrat ne reçoive pas suffisamment d’air, ce qui a pour effet de faire pourrir les déchets organiques. Limitez l’apport en déchets organiques pour laisser le temps au compost de tout décomposer. Pour permettre une meilleure aération, n’hésitez pas à retourner régulièrement la terre. Trop d’eau est préjudiciable au compost. S’il pleut souvent, il peut être nécessaire de recouvrir temporairement le tas. Plus vous réduirez vos déchets en petits morceaux, meilleure sera la décomposition. Attention à bien équilibrer l’apport de matières riches en azote (herbe fraîche coupée par exemple) et en carbone.
#2 Des déchets organiques qui ne se décomposent pas
Vous faites preuve de bonne volonté et pourtant, votre compost ne se décompose pas.
Posez-vous les bonnes questions : avez-vous, par exemple, intégré uniquement des déchets compostables ? Lorsqu’on commence, il est fréquent de se tromper. Attention aux restes de viandes et de poissons, aux sauces et graisses, aux peaux d’agrumes, aux fruits à coque ou encore aux produits laitiers qui ne se dégradent pas.
D’autres matières opèrent simplement un cycle plus long. C’est le cas des coquilles d’œufs ou des peaux de banane qu’il faudra broyer en petits morceaux pour faciliter la dégradation. Pour accélérer le processus, n’oubliez pas de respecter l’équilibre entre l’azote et le carbone. Pensez aussi à retourner le tas de temps à autre pour aérer le tout et remplacer les couches superficielles.
Pour un bon travail, n’hésitez pas à investir dans un thermomètre de compost pour vérifier les variations de températures.
#3 Un compost trop sec
Selon l’endroit où vous avez installé votre bac à compost, il est possible que celui-ci souffre de la sécheresse. Exposé plein sud, le principal risque est que la décomposition s’arrête net. Mieux vaut donc choisir un lieu à l’ombre, par exemple sous un arbre.
Pour savoir si votre compost est réellement trop sec, prenez-en une poignée dans votre main et serrez-là. La terre est friable ? c’est le signe qu’elle est trop sèche. N’hésitez pas à humidifier le tas avec un peu d’eau de pluie issue du récupérateur. Sinon, ajoutez des déchets organiques verts comme des épluchures de légumes ou des restes de déchets alimentaires décomposables.
En général, il faut respecter la règle des 2/3 de matières carbonées pour 1/3 de matière azotée.
#4 Une matière trop humide
À l’inverse, si de l’eau perle entre vos doigts lorsque vous serrez une motte de compost dans votre main, alors il est possible que votre mélange soit trop humide. Trop de déchets organiques verts et pas assez de matière brune comme les copeaux de bois ou les morceaux de carton peut rendre le compost boueux. Il faut alors rééquilibrer le tout en stoppant l’arrosage, ajoutant des déchets secs et en aérant de temps en temps le tas en le retournant.
#5 La présence d’insectes ravageurs
Que quelques visiteurs viennent s’installer dans votre compost ne doit pas vous alarmer. Au contraire, certains insectes sont très utiles et permettent d’obtenir une terre riche, mûre et fertile plus rapidement.
Les vers de terre font partie de ceux-là. Les galeries qu’ils creusent ont l’avantage de faire circuler l’air dans le compost et de garantir une aération optimale. Cependant, des ravageurs peuvent également établir leurs quartiers dans le tas.
Les fourmis ne sont pas les bienvenues dans les lombricomposteurs car elles dévorent les lombrics nécessaires à l’action de décomposition. Le compost est sans doute trop acide et sec. Pulvérisez un peu d’eau et ajoutez quelques coquilles d’œufs écrasées pour rétablir le PH.
Limaces et escargots apprécient les déchets verts frais et humides. La seule solution est de les retirer patiemment à la main avant qu’ils ne ruinent vos efforts. La mouche du terreau aime beaucoup la terre humide et enrichie de matière organique. Ces dernières peuvent pondre dans le substrat qui, ajouté au terreau, peut rendre très malades vos plantes en pots. Le compost est sans doute trop humide, ajoutez de la matière sèche pour équilibrer.
Composter est un geste citoyen, utile à la préservation de la biodiversité. Il existe des modèles de composteurs pour toutes les situations : dans un petit intérieur comme au cœur d’un grand jardin. Nous ne saurions que trop vous conseiller d’adopter un potager de balcon lombricomposteur Ceercle.
Donner une seconde vie à ses déchets organiques tout en cultivant de bons légumes, c’est possible ! Cependant, le compostage exige un minimum d’entretien. N’hésitez pas à consulter nos conseils et astuces pour conserver un compost en bonne santé.
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