Ramener la biodiversité sur son balcon

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Ramener la biodiversité sur son balcon : un défi du jardinier urbain

À retenir

Dans un avenir très proche, les Hommes ne vont cesser de venir densifier les zones urbaines. Avec 2,5 milliards d’humains en plus dans les villes, 2050 est un horizon à la fois lointain mais aussi très, voire trop proche, pour agir sur l’érosion de la biodiversité.

Les mutations physiques entraînées par l’Homme sur la Terre ont entraîné un dérèglement profond dans bon nombre d’écosystèmes. Les scientifiques s’accordent à dire qu’aujourd’hui, la disparition d’espèces a été accélérée par 100 voire 1 000, uniquement par nos actions !

Quand on sait que lors de la sécheresse de 2003, Paris enregistrait des températures supérieures de 5 à 10 degrés par rapport aux campagnes avoisinantes, il en va de s’interroger sur les enjeux liés à la biodiversité urbaine. Mais aussi et surtout, par quels moyens, nous, citoyens, pouvons influer positivement pour favoriser l’inclusion totale de la biodiversité dans nos villes de demain ?

Introduction

Dans un monde urbanisé, où la population ne cesse de se regrouper dans et autour des villes, certaines espèces peinent à perdurer et à se reproduire. L’industrialisation qui a connu son essor il y a deux siècles maintenant, n’y est pas étrangère non plus. En faisant la somme de ces deux facteurs, le bilan sur la biodiversité est alarmant. Qualifiée de 6ème extinction de masse, la période actuelle voit la biodiversité en pâtir avec une accélération de la disparition d’espèces, 100 à 1 000 fois plus importante qu’auparavant. 

Sommaire

  1. La biodiversité : qu’est-ce que c’est ?
  2. La biodiversité urbaine : quels enjeux ?
  3. Comment puis-je favoriser la biodiversité sur mon balcon ?

1. La biodiversité : qu’est-ce-que c’est ?

Tissu vivant de la Terre, la biodiversité est au centre de toute vie humaine. Plus surprenant que cela puisse paraître, le terme « biodiversité » n’aura vu le jour qu’à la fin du XXème siècle. Issu de la contraction des mots “biologique” et “diversité”, ce terme décrit un concept vieux de 3,5 milliards d’années, coïncidant avec l’apparition des premiers organismes vivants.

Ce concept scientifique a été créé pour décrire toutes les interactions entre les diverses formes de vies (végétaux, animaux champignons, bactéries …) présentes dans les différents milieux naturels de notre planète (espaces marins, souterrains, terriens et aériens).

Ces échanges peuvent se distinguer en trois catégories :

  • La diversité à toutes les échelles : que ce soit dans les océans, les espaces végétalisés urbains et les forêts en passant par le contenu des cellules (pensons aux parasites qui peuvent y vivre) mais aussi dans son potager sur son balcon, on retrouve une diversité de lieux qui abritent la vie.
  • La diversité des espèces qui vivent dans ces milieux. En effet, plusieurs espèces peuvent vivre dans un même lieu tout en tirant parti de ce dernier.
  • La diversité génétique des individus au sein de chaque espèce. Pour faire simple, chaque personne possède un patrimoine génétique différent. Chaque être vivant est unique.

Les connaissances scientifiques sur le sujet sont encore limitées, il suffit de voir le nombre d’espèces vivantes recensées par nos biologistes. En effet, ils ont identifié environ 2 millions d’espèces alors que leurs estimations portent à 100 millions. Tout en s’efforçant d’en découvrir toujours plus, les spécialistes sont unanimes pour dire que la biodiversité offre des biens indispensables et irremplaçables. En effet, que ce soit l’eau, la nourriture, les matières premières, sans oublier l’oxygène, tout provient des bienfaits de la nature et sa diversité.

Dès lors, il en va de notre responsabilité pour protéger notre planète et ses multiples endroits qui rendent des services écosystémiques majeurs :

  • Océans et forêts jouent un rôle dans le stockage du carbone.
  • De nombreuses espèces vivantes comme les insectes jouent aux ouvriers et nous permettent de manger.
  • Les espaces verts dans nos villes assurent la continuité des paysages naturels.

Les modes de vie évoluent continuellement, les gens ont tendance à se rapprocher de plus en plus des villes, densifiant de ce fait les zones urbaines existantes. Ajoutez à cela une population mondiale qui augmente et vous mettrez le point sur les enjeux majeurs liés à l’urbanisation et la biodiversité.

2. La biodiversité urbaine : quels enjeux ?

Avant toute chose, il est important d’expliciter clairement ce qu’est la biodiversité urbaine. Ce terme désigne l’ensemble des espèces peuplant les villes (animaux, végétaux et autres micro-organismes) en prenant compte la diversité entre les individus d’une même espèce sans oublier le milieu qui regroupent ces êtres vivants (parcs, immeubles, égouts …).

Représentant pas moins de 10% de la superficie mondiale et 22% en France métropolitaine (selon l’Insee), les zones urbaines concentrent pourtant environ 80% de la population. Ce regroupement de la population mondiale dans des espaces restreints, limite fortement la présence d’espaces verts au sein de nos villes.
Ces mutations de fonds ont créé un déséquilibre voir une dégradation des écosystèmes initialement présents. Entre la destruction des habitats naturels, la pollution des sols, de l’eau et de l’air, les actions humaines contribuent grandement à ces transformations et le déséquilibre écosystémique des zones urbaines. 

Citadins, collectivités territoriales, promoteurs immobiliers et autres acteurs des zones urbaines ont pris conscience depuis peu qu’il est fondamental de conserver la biodiversité existante au sein des villes. En France, ces réflexions ont mené à la réunion de tous les secteurs lors du Grenelle de l’environnement en 2007. Dès lors, les premières décisions fortes ont été prises, la plus importante n’est autre que la fin de l’utilisation des pesticides en ville. 

Par le passé, et encore aujourd’hui, la disparition de nombreuses espèces vivantes au sein des villes est un facteur d’aggravation des transformations climatiques. Afin de lutter, les villes agissent et tentent de recréer des écosystèmes, en recréant des milieux favorables.

Cet accroissement de la biodiversité, apporte des bienfaits indéniables :

  • Physiques : régulation de la pollution, des inondations, des cycle du carbone, de l’eau ou de la photosynthèse.
  • Psychologiques : nous avons besoin de végétation en ville, de marcher sur une pelouse, de croiser des arbres
  • Productifs : avec l’agriculture urbaine qui se développe, même si elle reste toujours un peu marginale.

Ici le projet GABIODIV’ des berges du Rhône à Lyon se caractérise par la création d’un corridor pour les espèces qui évoluent dans les milieux aquatiques et terrestres comme les castors. Elle a aussi pour but de sensibiliser les urbains aux dangers de l’érosion de la biodiversité urbaine.

Certaines de ces actions qui ont pour but de venir aider la réinsertion de la biodiversité au cœur des villes de demain, entraînent quelques conséquences négatives pour cette dernière.
C’est notamment le cas pour l’abeille qui est devenue l’emblème de la biodiversité à l’aide de milliers de ruches sur les toits d’immeubles de grandes villes. Cette icône de la biodiversité urbaine est pourtant vectrice d’une importante crise de biodiversité. L’apparition en masse d’abeilles domestiques a engendré une concurrence entre pollinisateurs pour l’accès aux ressources florales ce qui entraîne la disparition de nombreuses espèces sauvages d’abeilles. Il est donc nécessaire de trouver un équilibre dans nos actions afin de favoriser la cohabitation des espèces. Leurs interactions doivent être stimulées dans le but de stimuler leur service écosystémique, les villes doivent donc créer des milieux favorables à l’implantation d’une biodiversité urbaine indispensable à nos modes de vie tout en assurant le maintien des espèces déjà présentes.

Ces actions entreprises par les villes et les collectivités doivent également être suivies par les citadins afin de créer une émulation autour de ces questions liées à la biodiversité.
L’année 2020 aura marqué le monde entier avec une crise sanitaire sans précédent, mais les citadins ont pu également apercevoir de nombreuses espèces d’animaux méconnus revenant fouler le bitume de nos villes. C’est également un tournant pour les relations affectives que certains ont pu développer avec leurs animaux et/ou végétaux de compagnie. 

Mais alors comment pouvons nous influer sur cette transition verte qui améliore notre bien être ?

3. Comment puis-je favoriser la biodiversité sur mon balcon ?

Les potagers urbains, qu’ils soient hors sols et suspendus aux immeubles, de pleine terre ou sur les toits, rendent des services écosystémiques et participent au développement durable. D’un point de vue de la biodiversité, ils permettent le refuge d’insectes qui iront ensuite nourrir les espèces volatiles particulièrement présentes en ville comme les mésanges charbonnières ou les pigeons.

Dans le sol de votre potager, une vie souterraine s’organise dans laquelle les vers jouent aux ingénieurs en aérant la terre, les micro-organismes jouent aux chimistes en transformant de la matière organique morte en nutriments minéraux. Il s’agit alors de créer un environnement hospitalier pour tous, de sorte aussi à accueillir les bons prédateurs.

On les appelle les insectes auxiliaires, ils aident au bon fonctionnement écosystémique du potager, à la régulation des espèces détritivores et nuisibles. Ainsi, ce que l’on appelle l’humus est le produit de cet équilibre instable qu’est la biodiversité. Pour fabriquer la matière organique, les plantes ont besoin d’eau, d’air et de nutriments minéraux, ces derniers étant majoritairement issus de la vie souterraine du sol. La biodiversité souterraine de vos cultures est donc primordiale.

Au sein de cet équilibre, chaque espèce se doit de trouver une place, considérés comme désagréables voire néfastes, certains d’entre eux, ne sont pas les préférés des Hommes. Pourtant, ils occupent également une place centrale dans l’écosystème urbain. En effet, la pyramide de la chaîne alimentaire est centrale dans le principe de la biodiversité. Même si certaines espèces ne nous plaisent pas, et que nous n’aimons pas les avoir sur nos balcons, il ne faut pas oublier qu’elles sont sources de nourriture pour bon nombres d’autres animaux. 

C’est ainsi que nous pouvons voir qu’à notre niveau, nous pouvons agir afin de favoriser la biodiversité en ville. De plus, l’augmentation de la biodiversité permet de lutter naturellement contre le réchauffement climatique. Les espaces verts au sein des zones urbaines offrent de nombreux avantages pour influer sur les effets d’îlots de chaleur. Entre captation du carbone, de la lumière mais aussi producteurs d’oxygène, ces végétaux sont la clé d’un équilibre à trouver au sein de nos villes.  

Le petit plus Ceercle

En pleine terre en ville, les haies vives à baies comestibles servent de ressources alimentaires et de refuge de biodiversité pour de nombreuses espèces. Sur un balcon, confectionnez un hôtel à insectes pour recevoir des auxiliaires. Pour le tuto, allez jeter un oeil à notre article sur l’intérêt du jardinage en famille 😉

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