Les carences des plantes

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Malgré les soins apportés par le jardinier tout au long de l’année, les plantes peuvent être touchées par diverses carences ayant des effets négatifs sur leur développement. Une carence survient lorsqu’un végétal ne profite pas de tous les éléments nutritifs (des minéraux et des oligo-éléments) dont il a besoin pour bien grandir. Les carences en calcium, en magnésium, en zinc ou en fer se repèrent facilement avec un peu d’observation.

Voici tout ce que vous devez savoir sur les manques dont peuvent souffrir vos plantes et sur les moyens d’y remédier.

Et pour des plantes en pleine forme, découvrez notre potager composteur ! Il vous permet de cultiver vos aromatiques et vos légumes grâce à vos biodéchets. Vos plantes bénéficient de tous les nutriments dont elles ont besoin pour pousser grâce à la transformation de vos biodéchets en lombricompost. Vous récolterez même du lombrithé, un engrais liquide naturel, pour l’arrosage de vos plantes !

Tout connaître sur les carences des végétaux

L’azote, le phosphore et le potassium sont les trois nutriments dits « primaires » nécessaires aux plantes. En cas de manque, les végétaux perdent des forces et la bonne santé de leurs organismes peut être menacée.

Quels sont les éléments nutritifs essentiels au bon développement des cultures ?

Pour bien nourrir ses plantes et son sol, le jardinier doit connaître les trois macro-éléments nutritifs primaires que sont l’azote, le phosphore et le potassium. À cela s’ajoutent les nutriments secondaires présents en petite proportion dans le substrat. Ces derniers sont moins essentiels que les macro-éléments et ont donc moins d’impacts négatifs sur la croissance et le rendement des végétaux. Il s’agit par exemple du soufre, du magnésium, du cuivre, le zinc et du bore.

Les principales causes des carences des plantes

Les carences dépendent de plusieurs facteurs d’origines variées. Des déséquilibres apparaissent lorsque la surface de la terre est soit trop humide, soit trop compacte par exemple. Le déficit causé peut être temporaire ou permanent mais est aussi issu d’un type de substrat inadapté.

Ainsi, on distingue deux sortes de carences : les induites et les vraies. Le premier cas évoque une difficulté à absorber les nutriments à cause d’une terre au mauvais PH ou à la présence d’un élément nutritif en excès.

Quant aux carences dites vraies, elles sont souvent dues aux pratiques agricoles invasives comme la monoculture qui provoque la diminution de certaines sources nutritives. Parfois, de trop fortes pluies induisent un phénomène de lessivage des parcelles, emportant avec elles tous les nutriments.

Les maladies liées à l’attaque d’insectes ravageurs ou de champignons peuvent elles aussi causer des carences. L’utilisation d’herbicides et des pesticides en masse rend le substrat fragile et sensible, l’empêchant ainsi de retenir vitamines et minéraux. Il s’agit d’une véritable intoxication de la structure du sol.

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Savoir identifier les symptômes des principales carences

Avant de pouvoir remédier au problème de carence, le jardinier doit savoir reconnaître ce qui provoque le manque d’éléments nutritifs. Pour détecter le mal dont souffre la plante, rien ne vaut la traditionnelle observation puis une analyse fine de la situation. Voici un résumé des principaux symptômes et de leurs conséquences.

La carence en Azote

Quel est son rôle ?

L’azote est l’un des nutriments primaires dont a besoin une plante cultivée en pleine terre comme au sein d’un contenant. Sa présence contribue à la photosynthèse et favorise la pousse des feuilles. L’azote est présent en grande quantité dans la chlorophylle qui produit la belle couleur verte des végétaux.

Quand y a-t-il carence ?

Les sols légers, trop sableux, acides et avec peu de matière organique sont susceptibles de provoquer un manque d’azote. Une faible température par temps froid ou un trop-plein d’eau peuvent aussi causer un déficit.

Quels en sont les effets ?

La plante arrête sa croissance et le jardinier amateur comme professionnel voit le feuillage jaunir et chuter. Les nervures prennent une coloration pourpre ainsi que les tiges. La floraison et la fructification sont aussi perturbées donnant de petits fruits.

Quelles sont les plantes touchées ?

La vigne est particulièrement touchée par le phénomène mais elle n’est pas la seule. En effet, les légumes feuilles, les arbres fruitiers ou les céréales sont aussi concernés.

La carence en Calcium

Quel est son rôle ?

Le calcium a une fonction nutritive secondaire. Il participe à la formation des tissus internes de la plante comme les nervures et diverses membranes vitales. Le calcium accélère la photosynthèse et rend l’azote plus assimilable. Les racines du végétal absorbent le calcium afin de permettre le système de transpiration des feuilles.

Quand y a-t-il carence ?

Un trop-plein de magnésium, potassium ou sodium provoque une chute excessive du niveau de calcium.

Quels en sont les effets ?

Sont observés les points suivants : une perte prématurée des bourgeons et une chute de fruits à l’aspect atrophié. Les fleurs et feuilles nécrotiques souffrent subitement de pourriture et de tâches. Les extrémités des jeunes pousses en formation flétrissent tandis que les uniques fruits disponibles apparaissent sans saveur et de petits calibres.

Quelles sont les plantes touchées ?

La tomate reste la plante la plus touchée par le phénomène.

La carence en Manganèse

Quel est son rôle ?

Le manganèse est très impliqué dans la synthèse de la chlorophylle (et donc de la photosynthèse), des protéines et des acides gras. La croissance de la plante est ainsi stimulée et le sucre présent dans son métabolisme est mieux contrôlé. Ce nutriment est aussi utile dans la germination du pollen.

Quand y a-t-il carence ?

Un sol trop calcaire ou en excès de fer est à l’origine du problème. En général, un apport d’engrais trop faible à teneur basse en matières organiques est aussi responsable. Des périodes de sécheresse prolongées sur des sols sableux n’arrangent rien.

Quels en sont les effets ?

La plante se colore de jaune pâle, voire d’une teinte presque blanche alors que les nervures conservent leur couleur verte. Dans les cas plus difficiles, les feuilles brunissent, s’enroulent sur elles-mêmes et tombent.

Quelles sont les plantes touchées ?

Le maïs est une culture sur laquelle les manques de manganèse font des ravages bien visibles. Elle est tristement concurrencée par les pommes de terre ainsi que par les cultures de haricots.

La carence en Phosphore

Quel est son rôle ?

Le phosphore est un macronutriment, absorbé en grande quantité par les plantes. Ce dernier apporte de la résistance aux végétaux car il favorise la production d’énergie pour les parties en plein développement.

Quand y a-t-il carence ?

La carence survient lorsque le substrat est soit trop acide, soit trop calcaire avec un pH élevé. L’assimilation du phosphore devient difficile. Par ailleurs, un climat froid et un arrosage excessif restent des facteurs aggravants.

Quels en sont les effets ?

Les différences d’aspect observées sur un végétal atteint sont les suivantes : le feuillage se colore parfois de rouge et la plante devient raide. Le manque en phosphore se caractérise par une production réduite de fruits de petits calibres. Il n’y a généralement pas de nouvelle floraison parce que la plante est trop épuisée.

Les plantes touchées

Les légumineuses comme les fèves, les choux, les pommes de terre ou les arbres fruitiers sont des plantes qui peuvent voir leur croissance retardée à cause d’une source en phosphore insuffisante.

La carence en Potassium

Quel est son rôle ?

Le potassium joue un rôle incontournable dans le processus de croissance métabolique des végétaux. Il permet le développement des organes internes comme les racines par exemple. Il aide à la régulation de l’eau dans les fibres et active les enzymes. Il favorise enfin le mécanisme d’assimilation de la chlorophylle et augmente la résistance du végétal aux maladies.

Quand y a-t-il carence ?

Les terres argileuses, sableuses et marécageuses souffrent d’un manque en potassium. Un arrosage trop important peut aussi influencer le taux par effet de lessivage des sols.

Quels en sont les effets ?

Les symptômes sont les suivants : les bordures des feuilles les plus anciennes brunissent et se nécrosent rendant la plante plus sensible aux maladies et aux variations de températures. Les feuilles adoptent une allure molle à cause d’une mauvaise gestion des stocks d’eau.

Les plantes touchées

De manière générale, toutes les légumineuses ainsi que les arbres fruitiers peuvent être concernés par le problème.

Corriger les manques en nutriments

En cas de défaut d’apport en éléments nutritifs constaté, il est possible pour le jardinier d’agir rapidement. Dans le jardin, mieux vaut toujours prévenir que guérir. Nous vous donnons ici quelques conseils pour éviter l’apparition de carences. Lorsque l’apport reste insuffisant, il existe de nombreuses matières et recettes pour corriger l’assimilation.

Prévenir les carences tout au long de l’année

Pour prévenir nécroses, décolorations, dessèchement et autres flétrissements, il est important de ne pas prendre à la légère les carences des plantes.

Il est recommandé de porter une attention particulière à l’entretien du substrat qui doit être régulièrement amendé avec du compost. Grâce à nos composteurs, compostez vos biodéchets et récoltez du bon lombricompost !

La technique du paillage joue un rôle important de nutrition, de fertilisation et  de régulateur des sols. Ajouter un engrais naturel et organique par moments et particulièrement efficace. Afin d’éviter un surdosage, vérifier en amont les besoins en fertilisant de chaque plante est une bonne idée. Enfin, pratiquer la rotation des cultures permet de renouveler les composants du substrat et d’en enrichir la composition.

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Les bons gestes à adopter pour soigner les végétaux malades

Pour faciliter l’absorption de nouveaux bons micronutriments par les racines, de nombreuses méthodes existent :

  • Une carence en azote : nécessite d’être corrigée avec un compost vert et jeune, pas trop chargé de matière brune carbonée. Attention toutefois à ne pas ajouter au terreau un amendement taux élevé d’humidité qui favorise le manque d’azote.

Dans une zone localisée, la culture fréquente d’engrais verts peut être développée pour donner un coup de fouet au substrat. Enfin, le purin de consoude ou d’ortie, la poudre de sang séché ou la corne broyée sont tous des amendements riches en azote.

  • Une carence en manganèse : un sol trop pauvre en manganèse peut bénéficier lui aussi d’une semence d’engrais verts foliaire dont l’action lente favorise l’absorption racinaire. Sinon, le fumier, notamment celui des bovins ainsi que la tourbe permettent aussi de corriger ce déséquilibre. Il n’est pas rare de pulvériser une solution à base de sulfate de manganèse directement sur les feuillages.
  • Une carence en phosphore : des amendements de type compost, engrais verts ou fumier de poulet ainsi que des déchets issus de récoltes biologiques apportent les nutriments dans le milieu de manière progressive. Un moyen plus rapide consiste à donner aux plantes de la farine de poisson, du phosphate naturel ou de la poudre d’os chargée en calcium.
  • Une carence en potassium : il faut supplémenter les tissus de la plante en potasse en diluant quelques grammes de nitrate de potassium dans plusieurs litres d’eau. Sous forme organique, le potassium se retrouve en partie dans la cendre de bois, la roche broyée ou la consoude.

Dans la nature, dans le jardin potager et même à l’intérieur de la maison, la plupart des plantes en pot et en pleine terre sont exposées aux maladies et aux carences. Pour s’assurer une bonne croissance, le végétal puise l’eau, l’oxygène et les nutriments dont il a besoin dans le sol.

Lorsque ces réserves nutritionnelles viennent à manquer, cela porte atteinte à l’équilibre naturel de la plante. La solution ? Apprendre à identifier les signes de carences pour pouvoir réajuster la quantité de matière nutritive.

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