Lorsque les beaux jours commencent à arriver, les propriétaires d’un potager, grand ou petit, se retrouvent confrontés à une question incontournable : quelle est la meilleure technique d’arrosage pour son jardin ?
Il existe trois types majeurs d’irrigation : l’arrosage de surface (avec un arrosoir), par aspersion (canon d’arrosage) ou la méthode de micro-irrigation. À l’heure de la prise de conscience collective à propos du réchauffement climatique, le gaspillage de l’eau n’est plus au programme. L’arrosoir ou le tuyau d’arrosage restent des alliés utiles pour voir grandir vos plantations. Mais d’autres méthodes d’irrigation ont vues le jour ces dernières années. Plus astucieuses, économiques en eau et demandant moins de temps, il existe de nombreuses méthodes, plus ou moins modernes, d’arrosage.
Goutte-à-goutte programmé, récupérateur d’eau, oyas (jarres enterrées), toutes ces solutions ont leurs propres avantages et inconvénients. Plus ou moins simples d’utilisation, plus ou moins coûteuses, elles ont toutes vocation à améliorer la culture de plantations.
Mais alors, que choisir pour votre potager ? Voici un guide complet afin de déterminer quelle méthode d’arrosage est faite pour vous et votre potager, sans vous planter.
Sommaire
Comprendre l’arrosage du potager
Ça y est, vous avez planté vos tomates, vos salades pointent de le bout de leurs feuilles, vos haricots sortent de terre… Le printemps est là ! Si tout semble sur la bonne voie, il faut pourtant rester vigilant. L’arrosage sera votre meilleur allié pour garder vos plantations sur la voie de la croissance. Un manque d’eau serait évidemment fatal à vos récoltes, tout comme un excès d’arrosage ! Il vous faut donc identifier vos besoins en eau et les respecter.
En effet, selon les types de plantes que vous faites pousser, votre région d’habitation, et la météo, vous n’aurez pas les mêmes gestes mettre en place. Les novices de la culture en terre ou en pot peuvent se montrer trop enthousiastes et arroser tous les jours, grave erreur ! Si le manque d’eau (aussi appelé stress hydrique) peut endommager vos récoltes ou rendre vos légumes amers, l’excès d’irrigation peut également faire pourrir vos pousses et annuler tous les efforts liés à votre bonne volonté.
Le juste milieu est à trouver, il vous faut garder une terre humide. Pour savoir quand arroser, sur une petite surface, fiez-vous à votre index ! Et oui, en touchant la terre régulièrement (2 à 3 fois par semaine), vous saurez quand vos plantes ont besoin de vous. Si la terre est humide, vous n’avez rien à faire. Si elle est sèche, c’est le moment de passer à l’action et d’arroser en profondeur.
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Connaître les besoins en eau de son potager
Les besoins en eau de votre potager varient selon plusieurs critères. Selon ce que vous faites pousser, la région dans laquelle vous vous trouvez, la météo et la période de l’année, l’arrosage ne sera pas le même. Voici les clés pour identifier votre irrigation idéale.
Premièrement, il vous faut prendre en compte les racines de vos plantations. Si elles sont fines et superficielles comme celles des salades ou des pois, privilégiez un arrosage fréquent mais léger. En effet, la surface du sol est plus rapidement sèche mais ce type de racines est, justement, plutôt en surface. Il faut donc éviter qu’elles ne s’assèchent. À l’inverse, les choux, les tomates, les courgettes et d’autres légumes ont des racines dites profondes. Ils ont besoin d’un arrosage bien plus conséquent, mais plus espacé. En effet, leurs racines peuvent puiser de l’eau en profondeur dans la terre pour subvenir à leurs besoins.
Bien sûr, si votre potager est en extérieur, prenez en compte la pluie. Si le jardin est arrosé naturellement par la pluie, qui reste la meilleure eau pour l’arrosage, espacez votre irrigation. Idem, si vous êtes dans une région très chaude et ensoleillée, la terre aura tendance à sécher plus vite. Il vous faudra donc arroser plus fréquemment. Sachez d’ailleurs que certains critères sont à prendre en compte si vous souhaitez aménager un potager en plein soleil.
Enfin, le dernier critère, peut-être le moins intuitif, est de vous adapter au stade de développement de votre légume. Si vous venez de mettre les graines en terre ou si la plante commence à produire des fruits ou légumes, l’arrosage ne sera pas forcément le même. Voici quelques exemples en litres par mètre carré et par jour :
- Tomate, poivron, aubergine, courgette : Comptez 2 litres d’eau dans le nord de la France et 4 litres dans la moitié sud jusqu’à la floraison. Lors de la période de grossissement des fruits passez à 3 litres d’eau dans la partie nord du pays et 6 litres d’eau dans la partie sud ;
- Laitue : Comptez 2 litres d’eau dans le nord de la France et 4 litres dans la moitié sud jusqu’à la rosette. Puis jusqu’à la pommaison, passez à 3 litres d’eau dans la partie nord du pays et 6 litres d’eau dans la partie sud ;
- Carotte : Comptez 2 litres d’eau dans le nord de la France et 4 litres dans la moitié sud durant les premiers mois, via un arrosage faible mais fréquent. Ensuite, passez à 3 litres d’eau dans la partie nord du pays et 6 litres d’eau dans la partie sud ;
- Chou-fleur : Comptez 2 à 4 litres d’eau dans le nord de la France et 3 à 6 litres dans la moitié sud, durant la période de croissance. Lors du grossissement de la pomme, passez à 5 à 6 litres d’eau dans la partie nord du pays et 7 à 9 litres d’eau dans la partie sud ;
- Pomme de terre : Comptez 2 litres d’eau dans le nord et 3 litres dans la moitié sud avant leur tubérisation. Après la tubérisation, passez à 4 litres d’eau dans la partie nord du pays et 6 litres d’eau dans la partie sud ;
- Ail et oignon : Durant la période de végétation vous n’avez pas forcément besoin d’apporter d’eau dans le nord de la France mais jusqu’à 3 litres seront nécessaires dans la moitié sud. Durant la formation du bulbe, passez à 3 litres d’eau dans le nord du pays et 5 à 6 litres d’eau dans la partie sud.
Bien sûr, renseignez-vous au préalable sur les besoins spécifiques des légumes que vous souhaitez voir se développer chez vous.
Quand arroser le jardin potager ?
Au printemps comme en automne, arrosez plutôt le matin. Ainsi, le sol aura le temps de sécher avant la nuit et vous éviterez l’eau stagnante. Au contraire, en été, arrosez le soir. Il s’agit d’éviter que l’eau ne s’évapore quand les températures montent durant la journée, ce qui serait totalement inefficace.
Si votre jardin potager est exposé aux pluies, il peut être difficile de jauger la quantité d’eau reçue. Pour vous aider, équipez-vous d’un pluviomètre pour connaître quelle proportion d’eau vos légumes auront reçu lors des dernières précipitations.
Qu’est-ce que l’irrigation ?
L’irrigation est un apport d’eau artificiel destiné aux végétaux cultivés. Cela permet d’augment leur production et de leur permettre un bon développement quels que soient les aléas climatiques (sécheresse, drainage excessif, etc.).
Arrosage goutte à goutte au potager
L’arrosage goutte-à-goutte, aussi appelé micro-irrigation ou irrigation localisée, est un système économique en eau. Souvent utilisé dans les zones arides, cette technique cible les racines des plantes pour arroser seulement l’endroit nécessaire sous la terre. Le goutte-à-goutte permet ainsi la réduction d’eau utilisée et d’engrais.
Présentation de l’arrosage goutte à goutte : une solution efficace pour le potager.
L’arrosage goutte-à-goutte utilise des micro diffuseurs directement installés sur les canalisations. Ainsi, l’eau va pouvoir lentement s’écouler directement vers les racines. Trois écoulements sont possibles :
- Via un système de tuyaux : posés sur le sol, ils vont libérer 1 à 20 litres d’eau par heure. Ces tuyaux sont recouverts de paillage. Vous pourrez alors programmer les heures d’arrosage à l’aide d’une minuterie. C’est idéal si vous devez vous absenter un week-end ou si vous avez tendance à oublier d’arroser ;
- En s’écoulant à la surface du sol ;
- En irriguant directement les racines (rhizosphère) : ce système est invisible et particulièrement adapté à l’irrigation des pelouses et des plantes dites de bordure.
Hivernage d’un arrosage goutte-à-goutte
Si vous mettez en place ce système, il vous faudra le passer en hivernage avant les premières gelées de l’hiver. C’est d’autant plus important si vous vivez dans une région aux températures hivernales très froides. Cela permet de protéger les conduits et l’ensemble de votre matériel des aléas du froid, particulièrement le gel. La mise en hivernage n’est pas très difficile à mettre en place :
- Arrêtez le système d’arrosage : Coupez l’alimentation en eau de l’arrosage en goutte-à-goutte, qu’elle provienne du système d’arrosage intégré, de la vanne d’isolement dédiée ou de robinet d’eau ;
- Retirez les tuyaux : Lorsque le système est complètement vidé de son eau, retirez les tuyaux et les raccords. Commencez par retirer les tuyaux des extrémités des raccords, puis les raccords eux-mêmes. Placez les ensuite dans un endroit sec afin de les stocker pendant l’hiver ;
- Purgez les goutteurs et émetteurs : Vous devez retirer les goutteurs et les émetteurs du système et les rincer à l’eau propre pour éliminer tout résidu. Ensuite, placez les goutteurs et les émetteurs dans un mélange d’eau et de vinaigre blanc à parts égales pendant au moins 30 minutes. Cela permettra d’éliminer les dépôts de minéraux et toutes autres accumulations qui pourraient boucher les émetteurs pendant les futures utilisations. Stockez-les dans un endroit sec durant l’hiver, en prenant le soin de les étiqueter pour pouvoir les replacer facilement à l’arrivée des beaux jours ;
- Protégez les conduites contre le gel : Utilisez un ruban adhésif isolant afin d’envelopper toutes les connexions de tuyaux et toutes les vannes pour les protéger contre le froid. Ensuite, couvrez les conduites avec des housses en plastique ou en mousse pour les isoler davantage. L’ensemble des connexions et des vannes doit être bien enveloppé et isolé pour éviter les fuites et les dommages causés par le gel, c’est important.
Si vous devez continuer l’arrosage durant l’hiver, faites le avec un arrosoir ou un tuyau d’eau. Durant la saison froide, faites également attention à protéger vos plantes contre le gel.
Avantages et inconvénients de l’arrosage du potager goutte à goutte
L’avantage du système d’irrigation goutte-à-goutte est économique. Il divise la consommation d’eau par deux. Cela permet de réduire vos factures d’eau et d’avoir un système plus écologique.
De plus, vous pourrez vous absenter sans nuire au bon arrosage de votre potager. L’inconvénient principal est donc la mise en place au printemps et l’hivernage en hiver. Ce système a besoin d’attention plusieurs fois dans l’année et nécessite une certaine rigueur pour ne pas s’abîmer. Lorsqu’il est en fonction, vérifiez régulièrement son état pour repérer toute fuite et y remédier.
Les autres types d’arrosage automatique pour le potager
D’autres types d’arrosages automatiques existent. Selon vos plantations, vous privilégierez une technique plutôt qu’une autre. Voici un aperçu de ces différentes méthodes :
- L’arrosage automatique par asperseur ou micro-asperseur : Il permet de produire une pluie très fine afin d’obtenir une surface d’arrosage plus large que le goutte-à-goutte. Mais le feuillage est mouillé, ce qui peut abîmer certaines plantes et/ou générer des maladies de feuillages ;
- L’arrosage automatique enterré : Ce système est discret et esthétique, mais onéreux et plus difficile à installer. Il est plutôt destiné aux pelouses et gazons ;
- Les tuyaux poreux : Ce système est simple, facile à installer et économe. Il sera un bon allié pour le potager ou l’entretien des haies. Il permet un arrosage régulier si la pression est bien réglée. Pour certains, cela manque d’esthétisme ;
- L’arroseur oscillant : Ce système est rapide à installer et facilement déplaçable. Il s’avère idéal pour les surfaces rectangulaires. Comme il mouille également le feuillage, il est recommandé pour la pelouse ;
- L’arroseur canon : Cette méthode est peu économe en eau mais elle permet de couvrir une grande surface rapidement. Elle est davantage destinée aux grands terrains arborés ou recouverts de gazon.
L’utilisation des Oyas pour l’arrosage du potager
Un oya est un pot en argile poreuse que l’on utilise pour l’irrigation. Enterré dans le sol, il est rempli d’eau pour ensuite irriguer les racines à proximité. La matière en terre cuite permet à l’eau de s’écouler dans le temps et de conserver l’humidité plus longtemps. Les racines de vos plantes vont alors se concentrer autour du pot. L’astuce principale d’un oya étant que tant que le sol est humide, l’eau va rester dans le pot. Elle n’en sortira qui si la terre s’assèche.
Si cette méthode a été démocratisée ces dernières années en France, elle existe en réalité depuis des milliers d’années. C’est au Maghreb qu’elle vit le jour, où de grandes jarres étaient enterrées aux pieds des cultures.
D’ailleurs, il est possible de voir son orthographe varier : oya, oyat, olla… En réalité il faudrait parler de jarre d’irrigation. En effet, “Oya” est une marque déposée de ce type de jarre (comme “Sopalin” pour l’essuie-tout). Cette marque tient son nom de l’olla, un récipient espagnol en terre cuite, qui a inspiré le format des oyas.
Qu’est-ce qu’un oya et comment ça marche ?
Un oya peut être plus ou moins grand, il est constitué d’argile poreuse, non émaillée. Lorsque l’oya est rempli, sa paroi se gorge d’eau et l’extérieur devient moite. Les racines sont attirées par cette moiteur et en aspirent l’eau, en fonction de leurs besoins. Comme une éponge, l’oya contient l’eau longtemps et la relâche progressivement. Si le sol est suffisamment humide, l’oya garde son eau sans la répandre en terre, attendant que cette dernière soit sèche.
Avantages et inconvénients de l’arrosage par oya
L’irrigation par oya permet d’apporter la juste quantité d’eau aux plantations. L’oya est principalement destiné aux légumes aux racines profondes comme les tomates par exemple. Mais il s’adapte aussi très bien à certaines plantes et fleurs. Avec un oya, vos plantes auront constamment la bonne dose d’eau en fonction du climat. De plus, un bon arrosage à l’oya permet d’éviter l’éclatement des fruits lors des orages. Il peut être utilisé en intérieur comme en extérieur, pour tout type de végétal.
Cependant, les oyas nécessitent une surveillance régulière. Il ne faut jamais que l’oya se retrouve vide ou pire, asséchée. En deçà de 5 centimètres d’eau, il faut remplir l’oya. L’été cela représente un remplissage tous les 2 à 3 jours. De plus, lorsque vous venez de mettre en terre vos graines ou pousses, il vous faudra les arroser d’abord manuellement, le temps que les racines trouvent l’oya.
Il faut également veiller au bon état de ces jarres, en les nettoyants avec précautions 2 à 3 fois par an pour éviter qu’elles ne se cassent. Elles sont équipées d’un couvercle sur le dessus, très important. Il permet de garder l’eau propre, de na pas y attirer la prolifération des moustiques, d’éviter l’évaporation de l’eau et de la garder fraîche. Si vos oyas ont des parois épaisses (plus chères à l’achat) vous n’aurez pas à les retirer durant l’hiver.
Si votre espace à irriguer est grand cela peut représenter un certain budget : comptez entre 20 et 70 euros pièce, selon la taille de l’oya.
Comment placer et utiliser correctement les oyas dans le potager ?
Pour être efficace, disposez votre oya à proximité de la plante à arroser, au maximum à 30 cm de distance, voire moins si l’oya est petit. Cela dépend également du type de plante arrosé et de la vigueur des racines. Un pied de tomates sera placé en périphérie de la zone arrosée par l’oya tandis que les plantes plus fragiles comme la menthe ou les salades, peuvent être apposées au col de l’oya pour optimiser l’arrosage du potager. Pour enterrer l’oya à la bonne profondeur, fiez-vous à son col. Cela dépend donc de la taille de votre jarre. Le haut doit dépasser le sol de 2 à 5 cm pour éviter d’y faire rentrer de la terre.
Arrosage des potagers d’appartement et potagers circulaires
Si vous avez un potager d’appartement ou un potager circulaire, les mêmes méthodes peuvent s’appliquer, avec quelques modifications néanmoins. On vous explique.
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Comment arroser un potager d’appartement ?
Pour arroser un potager d’intérieur, il vous faudra mathématiquement moins de volume d’eau pour arroser vos plants, car le volume de terre est moins élevé en pots.
Les méthodes de goutte-à-goutte et d’irrigation par oya son les plus recommandées si vous ne souhaitez pas penser à l’arrosage tous les jours ou que vous devez vous absenter. Vous trouverez des modèles adaptés en taille sur le marché. Si vous n’avez que peu de plantes, vous pouvez vous fier à votre index et utiliser un arrosoir.
L’arrosage des potagers circulaires : méthodes et conseils
Si vous voulez optimiser un petit espace dans votre jardin, pensez au potager circulaire, en forme de rond. Il peut aussi être mis en place sur un grand espace si vous trouvez cette composition esthétique. Pensez vos parcelles en quartiers, un potager circulaire de 4 mètres de diamètre sera constitué de 8 quartiers.
N’hésitez pas à utiliser des plantes de bonne compagnie en bordure d’allées pour protéger vos légumes de certains insectes indésirables. Si vous le pouvez, créez un dôme sur votre parcelle afin d’optimiser le rendement de votre potager circulaire.
Pour l’arrosage du potager circulaire, vous pourrez utiliser les mêmes techniques que celles vues précédemment, ou vous tourner vers un arrosage par aspersion circulaire. Placé au centre de votre potager, il parviendra à irriguer l’ensemble de votre surface en une seule fois. Cependant, veillez à bien régler les horaires d’aspersion en fonction de la saison et prenez en compte que l’eau atteindra forcément les feuillages et la surface du sol avant de pénétrer sous la terre.
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Astuces et conseils pour l’arrosage du potager
Afin d’améliorer votre arrosage de potager et pour vous faciliter la tâche, vous pouvez mettre en place d’autres systèmes complémentaires. Une bonne façon de parvenir à réaliser encore quelques économies d’eau et d’énergie.
Le récupérateur d’eau pour arroser le potager
Le récupérateur d’eau est un excellent allié pour vous aider à maintenir un potager en bonne santé, même en période sèche. En effet, il devient de plus en plus clair qu’utiliser de l’eau potable pour arroser n’est pas un principe écologique. De plus, en période de sécheresse, vous pouvez être confronté à des restrictions d’eau officielles. De ce fait, récupérer l’eau pluviale est une solution écologique et économique, compatible avec quasiment tous les systèmes d’irrigation automatique. Il existe différents modèles de cuves, de contenances variables. Elles peuvent même être design pour s’harmoniser avec votre extérieur ou être enterrés.
L’eau de pluie est la meilleure eau pour vos plantes car elle est légèrement acide et dépourvue de calcaire ou de chlore. Elle n’a pas besoin d’être filtrée.
Placez votre récupérateur d’eau proche des gouttières de votre maison, de préférence au nord ou à l’est. Si vous n’avez pas de gouttière, ou si vous possédez une terrasse, optez pour un modèle avec un couvercle amovible, que vous enlèverez par temps de pluie. Le plus important est d’avoir un sol parfaitement droit et stable pour éviter un renversement de la cuve.
Lorsque la pluie tombe, elle s’écoulera ainsi jusque dans la cuve. Une fois remplie, vous pourrez récupérer l’eau grâce au robinet situé au bas du réceptacle. Dans les zones très pluvieuses, n’hésitez pas à investir dans une cuve de 500 litres, ailleurs 200 litres suffisent.
La taille de la cuve dépend surtout de la surface de votre jardin. On estime en général que pour un jardin d’une surface inférieure à 50 m², un récupérateur d’eau inférieur à 500 litres est amplement suffisant. Si votre jardin est plus grand, vous trouverez des cuves allant jusqu’à des dizaines de milliers de litres. Une grande capacité de récupération d’eau vous permettra de l’utiliser aussi dans vos tâches ménagères comme le lavage de votre voiture ou le remplissage de la cuve des toilettes.
Le paillage
Le paillage permet, lui aussi, de réaliser des économies d’eau. Il reproduit les conditions naturelles du sol, qui n’est jamais réellement à nu. En plus d’être naturel, il a plusieurs avantages. Le paillage permet :
- De réduire les arrosages en empêchant l’évaporation de l’eau ;
- De faciliter le désherbage car il réduit l’apparition des mauvaises herbes ;
- De réduire les écarts de température du sol en le protégeant du soleil et du froid ;
- De diminuer le tassement de la terre ;
- D’éviter l’entraînement des nutriments avec l’eau d’arrosage (lessivage) ;
- De fertiliser le sol lorsque ses éléments nutritifs se décomposent.
Si vous pouvez acheter des paillages artificiels sur le marché, le paillage naturel, organique et biodégradable est bien mieux. Il peut être fait de paille ou de branchages par exemple. Le compost que vous réalisez vous-même constitue un excellent terreau pour votre paillage, car le sol est enrichi par la décomposition des déchets organiques. Il permet également la création d’un écosystème d’insectes et de micro-organismes, bénéfiques à la pousse des végétaux. Le plus important à prendre en compte en installant votre paillage est de veiller à garder un bon équilibre en azote et carbone dans la terre. En effet, avant de vous lancer dans la production d’un potager en extérieur, pensez à étudier la fertilité de votre sol.
Si le paillage convient à la majorité des plantes de potager, renseignez-vous tout de même sur les besoins de vos plantations avant de vous lancer. Par exemple, l’oignon, l’ail et l’échalote préfèrent un sol pauvre et sec.
Pour en savoir plus sur le paillage, on vous recommande notre dernier article à ce sujet !
Conclusion : L’arrosage du potager en résumé
En résumé, il existe de nombreuses façons de distiller l’eau, à juste dose et fréquence, dans votre potager extérieur ou intérieur. Pour déterminer la bonne technique pour vous, le plus important est de prendre en compte la surface de votre zone à irriguer et le temps que vous souhaitez y passer. Tenez également compte de la période de l’année, de la météo et du stade de pousse de vos légumes et fruits.
Le type de plante que vous entretenez et surtout le type de racine, plus ou moins superficielle, seront aussi des indicateurs sur la méthode à privilégier. Votre matériel d’irrigation doit, dans tous les cas, être entretenu pour éviter toute perte d’eau et donc de rendement. N’hésitez pas à acquérir une cuve de récupération d’eau pluviale et/ou de disposer un paillage pour vous aider dans la pousse et la production de votre potager.